LES SECTES : QUELLE LIBERTE ?
Appel au Débat
Tel
un serpent de mer, le problème des sectes resurgit à l'occasion de
nombreux faits : plaintes de victimes, nomination du président de la
Mission interministèrielle de vigilance et de lutte contre les dérives
sectaires MIVILUDES),
emprise du public par un leader charismatique, propositions ambigües..
Alors faut-il voir des sectes partout ? Ou bien, au nom de la liberté
de croire et de s'exprimer, n'en voir nulle part ?
Comment opérer un discernement. Plutôt que le terme de "sectes", lourd
de suspicion et de rejet, parlons de "Nouvelles Croyances et de dérives
sectaires". Tout n'est pas à balayer dans la rigidité du détenteur de
la vérité.
Certaines formes de croyances ont leur origine dans un grand désir de
droiture et de générosité, qu'elles soient de source chrétienne ou
d'une autre confession.
Comment ces croyances ont dévié vers une tendance sectaire : attrait du
mystérieux ? fondamentalisme ? goût pour l'exotisme ?
Quels critères peuvent guider notre approche ? Quel est le
but réel des leaders de ces "Nouveaux Mouvements Religieux" ?
L'échange de parole est un bon moyen de clarifier ce monde mouvant,
multiforme, porteur d'illusions.
Le débat
Le
témoignage de Soeur Marie Ange PATRIARCAT.
Texte
à partir des notes de Sœur Marie Ange PATRIARCA
Comment
s’exerce l’emprise d’une secte ?
Le
mot « secte » est tellement péjoratif que personne n’accepterait
d’entrer dans un tel groupe. Aussi, l’invitation est plutôt du style :
« Nous ne sommes pas ce qu’on dit de nous. Venez voir et faites vous une
opinion personnelle ».
L’adhésion,
ou la curiosité répond à une réaction d’un monde désenchanté, décevant, de qui
on n’attend plus rien. Perte de confiance dans les appareils politiques,
sociaux et religieux.
Dans
le domaine politique, les gens sont désemparés devant le flux d’informations,
parfois contredites dans les 24h, livrées sans souci d’analyse. Au contraire,
la secte présente un discours cohérent, clair, sans bavure.
Au
plan social, l’adhésion comble un vide, celui de l’anonymat où l’individu est
perdu dans la masse ; où il éprouve la menace des communautés différentes.
Le groupe sectaire répond à cette angoisse en proposant un cocon chaleureux, où
chacun est identifié, et sélectionné parmi les meilleurs.
Au
niveau spirituel, l’ignorance religieuse fait rejeter tous dogmes. L’absence de
culture rend inintelligible la Parole de Dieu. On se tourne alors vers
l’irrationnel, le magique, l’émotionnel, le dieu distributeur automatique.
Comment
la personnalité est-elle affectée ?
Les
sectes présentent leur formation comme une acquisition de performances, de
pouvoirs, d’équilibre, gage d’une meilleure réussite de sa vie, source de progrès
spirituel. Le postulant est fortement invité à accepter les conditions de la
formation,- qui commence sans jamais s’achever- . S’il hésite, on le renvoie à
sa décision d’entrer dans le groupe : « Vous êtes venu librement, à
vous de savoir ce que vous voulez. » - « Vous allez perdre tout ce
que vous avez déjà acquis » - « tout peut changer, pour vous, si vous
le voulez ». La démarche de l’instructeur joue sur plusieurs
registres : mise en lumière des points de vulnérabilité et aussi des
aspects positifs ; utilisation de l’émotionnel, pression du groupe,
guérison de dépendance telles que l’alcool, ou la drogue. Les effets de groupe
sont très efficaces : nous savons tous combien la réaction des personnes
est différente si elles sont en groupe et si elles sont prises
individuellement.
Pour
mieux illustrer nos propos, écoutons un fait concret :
La
rencontre est souvent fortuite : un jeune rencontre d’autres jeunes et est
invité à mieux découvrir le « truc » super qu’ils vivent. Voici
quelques lignes du témoignage d’Isabelle, 23 ans, étudiante en lettres. Elle a
passé plusieurs jours dans une secte. Son témoignage est révélateur des
procédés utilisés pour supprimer, sans qu’ils s’en rendent compte, la liberté
des gens.
« Je
suis une fille relativement influençable, mais jamais je ne me suis laissée
avoir parce que j’ai toujours eu un sursaut de lucidité. Mais là, je ne me suis
pas rendue compte que je n’arrivais pas à m’en sortir.
On
se trouve dans un monde complètement différent : une grande villa, au milieu
d’un parc, un grand mur, pas de radio, de journaux ni de télé…
Dès
le 1er jour, tout le monde chantait, mais je n’avais pas envie de
chanter, car j’étais angoissée. Peu à peu, je me suis mise à chanter comme les
autres, car tout le monde était très gentil avec moi.
Petit
déjeuner où je faisais la tartine de mon voisin pendant que lui faisait la
mienne. Ensuite, 2 heures de conférence sur les principes religieux qui guident
la communauté…Après-midi, nouvelles conférences, et le soir, on se réunit en petits
groupes pour débattre de ce que l’on a appris dans la journée. Il fallait à
tout prix dire ce qui nous tracassait, et les membres de la secte avaient
réponse à tout. Leur discours sur Dieu et sur Jésus me surprenait. Or ils
sentent tout de suite si on a un moment de doute, de flottement et si on n’est
pas d’accord. Aussitôt, ils interviennent : « Qu’est-ce que tu
as ?Je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas…Parle m’en…Tu sais, j’ai
connu les mêmes doutes que toi. »
Comme
on ne peut plus discuter avec ceux qui ne font pas partie de la communauté, on
est isolé au milieu des membres de la secte, on n’a plus de points de
repères. Il est très difficile de se retrouver seule au milieu de gens qui sont
là pour vous prouver que l’on a tort….Je crois vraiment qu’ils ont essayé de
violer mon esprit, car ils m’ont retirée la liberté de penser pendant ces
quelques jours.
Suprême
habileté, ils me donnaient l’impression que j’étais libre de décider par
moi-même.
A
la fin du stage, le responsable m’a reçu un long moment pour me persuader de
rester une semaine de plus. Pendant ¾ d’h je lui ai dit :
« non ! non ! non ! je ne reste pas car je ne peux plus
réfléchir ».
Ce
témoignage vécu nous permet de comprendre la technique d’approche et d’emprise
des sectes. Quelle cible visent-t-elles ? Celle qui détermine nos choix,
i.e. :
-
notre histoire : notre passé, notre culture, famille, croyance.
-
notre environnement, adapté, ou non adapté ;
-
notre vie sociale, notre travail, nos loisirs ;
-
nos valeurs éthiques.
Comment
procède une secte à partir de ce donné initial ?
-
D’abord, une relecture du passé personnel, dans un 1er temps
pour l’exalter (tu as des richesses insoupçonnées en toi !), ensuite pour
le disqualifier, jusqu’à amener le sujet à fabriquer de faux souvenirs.
(Souviens-toi, si tu as telle difficulté, c’est parce que ton père t’a violée
quand tu étais toute petite). I l faut tourner la page du vécu : « Ne
pense plus ! Oublie ce que tu sais ! ».
-
Cette période où la secte souffle le chaud et le froid est aussi une
période de grande affectivité ; comme l’ordonnait Ron Hubbart, fondateur
de la scientologie, « il faut les bombarder d’amour ». Au long
des mois, on pousse à mettre à distance la famille, voire à rompre avec elle,
surtout si celle-ci essaie de mettre en garde celui, celle qui se laisse
endoctriner. A chaque réunion, le futur adepte devra dire comment il a vécu la
semaine, qui il a rencontré, les réflexions, les remarques qu’on lui a faites,
les doutes qu’elles ont suscités. Il faudra rompre, car « ta famille ne
t’aime pas », « c’est nous ta vraie famille ! »
La
participation augmente, encouragée par le motif : « c’est pour ton
bien, continue si tu veux acquérir un savoir réservé à des initiés, et accéder
à des réalités inconnues. » L’adepte est sollicité pour de micro
engagements, qu’il accepte volontiers et de son plein gré, car il est déjà pris
dans le système. En effet, connaître des secrets qui touchent la vie morale,
spirituelle, est tout à fait dans l’air du temps. Je n’en veux pour preuve que
le succès du roman, le Da Vinci Code.
« On
vous cache quelque chose » On ? L’Eglise, l’Etat, les médecins, les
risques d’épidémie, la fin du monde…Enfin, on va savoir le fin fond des choses.
Quelle
séduction exerce un gourou quand il apporte des réponses simples à des
questions complexes, torturantes, « pourquoi suis-je malade ?
Pourquoi moi ? Comment ressouder mon couple en difficulté ? Pourquoi
suis-je mal aimé ? Pourquoi mon copain est-il mort …
-
Enfin, l’adepte est prêt à entrer dans la secte, il a besoin d’être
reconnu par le groupe, ce groupe, lui a-t-on dit, qui rassemble les meilleurs.
Chez les jeunes existe une forte aspiration à être accepté par le groupe, à
s’identifier à lui, même s’il faut obéir. Regardez l’influence inconditionnelle
que des caïds exercent sur des plus jeunes ; la reconstitution de groupes
néo-nazi, ou de jeunes troupes de partis extrêmes. C’est la même
attitude : obéir à un chef et être reconnu. C’est le culte de la
personnalité à l’égard du leader, garant de la solidité du groupe, ce qui est
exigé c’est un dévouement total et une loyauté sans faille.
Dans
le domaine spirituel, l’adaptation d’un langage codé, la prescription
d’un nouveau mode de vie, (alimentation, sommeil, prières, postures..) les
ruptures marquent les étapes d’une progression dans la secte, et le travail
destructeur qui s’opère. Les effets de groupe s’ajoutent aux exercices
individuels avec une grande efficacité. Il est très difficile, même en restant
critique et défensif, de résister à des manifestations émotionnelles vécues
devant les autres.. Pour accroître le niveau de réceptivité, certains exercices
respiratoires ou d’expression corporelle sont utilisés, de même pour modifier
le niveau de vigilance de la personne, le jeûne, le manque de sommeil, l’état
de fatigue extrême font partie du programme.
Cette
entrée progressive, presque enlisante, dans une secte exige, bien sûr, une
participation financière de plus en plus importante. « Si tu veux devenir
un des nôtres, montre ton attachement en donnant tout ce que tu
peux », et même au-delà. Combien se sont endettés ou ont vendu leur bien
pour satisfaire la soif d’argent de la secte !
La
déstabilisation est suffisante pour que soient proposées de nouvelles
acquisitions, un projet de vie différent, des concepts nouveaux. Les
responsables font alterner, avec beaucoup d’habileté, les pôles négatifs et
positifs. Ainsi, au désarroi répond la présence encourageante de l’animateur,
aux doutes et aux interrogations, les certitudes inébranlables du chef, au
passé culpabilisant, la satisfaction d’être reconnu et accepté dans le groupe,
d’en éprouver la chaleur fusionnelle. Il s’agit de faire découvrir au sujet que
son ressenti est la vérité. « C’est vrai, puisque vous l’avez
personnellement éprouvé ».
Toute
cette démarche s’inscrit dans la durée, car une adhésion rapide ne tient pas.
Un travail en profondeur, qui touche toutes les dimensions de la personne, est
nécessaire. En effet, la lassitude, le doute, des éclairs de lucidité peuvent
remettre en question la fidélité au groupe. Les responsables doivent relancer
la dynamique d’emprise. Un des arguments les plus puissants est la loyauté au
groupe et au chef : partir, c’est trahir et rejoindre la masse des
médiocres et des ennemis de la vérité. Vous vous remettez en question, vous
doutez ? C’est signe que vous êtes en retard dans votre progression,
vous êtes en train de la freiner, il faut donc forcer la dose.
De
toute façon, l’adepte est toujours au-dessous de l’idéal, l’horizon du
souhaitable recule sans cesse, tandis que le compte en banque se vide…De
nouveaux efforts lui sont demandés, sous la surveillance exigeante des dirigeants.
A
partir de quels critères faut-il s’inquiéter pour un proche, un ami ?
Le
regard discerne vite les transformations opérées chez l’adepte :
-
l’affirmation de certitudes péremptoires, exclusives, qui ne supportent
aucune interrogation ;
-
la revendication de la vérité détenue par le groupe ; l’admiration
sans réserve qu’il voue aux dirigeants, la soumission à leur égard, la
justification entière de leur décision et de leurs actes ;
-
l’intolérance par rapport à tout autre discours ;
-
l’interprétation du monde et la lecture des évènements sont déchiffrées
à travers la grille de la doctrine du groupe ;
-
les versements de sommes plus ou moins importantes et régulières à ce
groupe ;
-
une modification dans l’alimentation, le sommeil, parfois le
vêtement ;
-
l’adoption d’un langage différent, un métalangage, un langage d’initié.
Cette
réflexion sur l’emprise des sectes n’a pas pour but d’inquiéter ni de déceler
des sectes partout. Mais le but est de nous alerter sur leur existence, sur les
risques qu’elles font courir à des jeunes et à des moins jeunes, disons, à
toute personne qui traverse une période de fragilité, et qui n’en connaît pas
dans sa vie ? Chômage, maladie sérieuse, couple perturbé, deuil,
harcèlement professionnel…la liste est longue.
La
vérité est ouverture à l’autre, bienveillance, écoute. Ce monde, avec ses
souffrances et ses joies, avec ses amertumes et son espérance, est celui que Dieu
aime et pour lequel Il a envoyé son Fils. Tout homme est appelé sans
exclusivité.
La
discussion
Q /
Qu’est ce qui attire les gens dans une secte qu’on ne trouve pas dans
la société et nos églises ?
R/
C’est la recherche :
- d’une appartenance, d’un groupe référent. Nous vivons
dans un monde d’anonymat (métro, boulot, dodo). L’appartenance se réalise par :
la nourriture, la coutume, les réponses au sens à sa vie
(Pourquoi la mort, la souffrance ?), un sentiment d’insuffisance permanent, un
besoin de sécurité, un besoin d’être guidé : « dis moi ce que je
dois faire », c’est vous qui avez la réponse…Dans les sectes on ne se pose
pas de question.
Les jeunes sont les plus fragiles. Certains jeunes
disent : qu’est-ce que c’est lourd la liberté !
- d’une identité culturelle et (ou) spirituelle : les jeunes
sont une génération épidermique, éclatée et qui s’éclate en errant, génération
de transhumance. C’est pour cela que beaucoup de sectes s’appellent
« église ».
- d'un autre monde : Le monde est trop mauvais, ils cherchent à s’en
évader. On se retire de toutes les fêtes, on croit à
une vie sur une autre planète (secte du
Temple du soleil, avec suicide
collectif pour fuir le monde). Si on ne se suicide pas on se retire de ce monde. Chez les témoins de Jéhovah on ne fête aucune fête. D’autres jeunes ont besoin de se frotter aux autres
(danses). C’est une génération éclatée qui s’éclate. Des jeunes sont sensibles
à des groupes où ils estiment que c’est dans ce groupe uniquement qu’on les aime. On leur fait comprendre que leurs parents ne les
aiment pas, puisqu’ils ne veulent pas les laisser venir dans ce groupe. On
constate une manipulation au don total.
« Il n’y a que dans ce
groupe qu’on t’aime, que tu peux être sauvé ». Ils sont « bombardés
d’amour ».
- d’exigence : réactions contre le laxisme ambiant. La rigueur plait à
des jeunes leur donnant une sécurité.
Q/
N’y a-t-il pas des dérives sectaires dans nos églises ?
R/
Dieu se vend bien, pas le Dieu de Jésus Christ ! Il y a eu toujours
des sectes (même avant le christianisme). Beaucoup de sectes s’appellent
« église », indiquant par là une appartenance. Il existe aussi des
dérives sectaires dans nos églises institutionnelles. Il existe des mouvements
qui sont à la fois dans l’église et à côté, car les participants s’estiment que
eux seuls sont purs. Tout le monde y est embarqué au risque de casser un ado. Pour
éviter que des jeunes sortent de ces mouvements, des parents n’hésitent pas à
envoyer leurs enfants loin, à Madrid par
exemple dans la maison mère où ils sont conditionnés et cassés
psychologiquement.
Dans
certaines églises évangéliques, la charge émotionnelle est telle, que des gens
tombent en transe, font des exorcismes ou même des jeunes vont jusqu’au
suicide. Dans la Fédération des Eglises Protestantes de France, les églises
évangéliques sont correctes, mais attentions aux églises évangéliques
autocéphales.
Il
faut faire attention aux gourous isolés. Par exemple près de Montpellier, il y
a une personne qui guérit les cancers du sein par les rayons d’amour du cœur du
Christ.
Les
mini sectes sont très dangereuses parce qu’on ne sait pas où on met les pieds.
Par exemple pour la secte Amour et Lumière, le psychothérapeute qui après une
visite à son cabinet s’invite chez un client pour continuer les soins lui retire
en 2 mois plus de 2 000 € !
Q/
Comment lutter contre ces personnes ?
R/
Informer les autorités civiles et religieuses.
Depuis
15 ans l’état a créé un organisme qui s’occupe des sectes : la Mission interministérielle de vigilance et de lutte
contre les dérives sectaires (MIVILUDES).
On peut s’adresser à l’Association pour la Défense de la Famille et de
l’Individu (ADFI) qui aide les familles, et aussi au Centre
Contre les Manipulations Mentales (CCMM).
Les familles peuvent porter plainte. Mais attention, il peut vous
être répondu que vous êtes allé voir cette personne de votre plein grès. Pour
qu’une plainte soit recevable il faut des preuves.
Que
fait l’Eglise ?
L’Eglise
a un rôle d’accueil des familles
et de ceux qui sortent d’une secte mais aussi un rôle de prévention. Il
ne suffit pas de sortir physiquement d’une secte, il faut en sortir
psychologiquement et c’est un processus long et difficile.
Pour
la prévention, en tant que chargée de la Pastorale Nouvelles Croyances et
Dérives sectaires, j’interviens auprès des élèves, des étudiants, des
enseignants, à radio Maguelonne ...
Mon
souci est de témoigner de l’Evangile, de la liberté et du respect que Dieu a d
l’homme. Dieu n’est pas une idole. Ce service diocésain existe dans 90 diocèses
avec une rencontre nationale tous les 2 ans. Jean Vernette en a été un pilier.
Après sa mort nous sommes restés 3 ou 4 ans sans rencontre mais ça a
repris…Nous nous appuyons sur 2 documents romains de 1984 et 1991.
Q/
Y a-t-il une différence entre une secte et les intégristes ?
R/
Au bout d’un certain conditionnement l’intégrisme devient une dérive sectaire.
On ne sort que difficilement d’une secte. Par contre l’Eglise demande biens des
garanties pour entrer dans la vie religieuse : pas avant 18 ans, 3 vœux et
l’Evêque vérifie qu’il n’y a pas de pressions.
Plusieurs
personnes s’expriment :
X/
Mon enfant me fait horreur. Il a été conditionné par les intégristes. C’est
l’image du serpent qui vous enroule par les pieds et puis vous étouffe.
X/
A St Mathieu, c’est une église intégriste qui conditionne la jeunesse.
Attention si vous voulez garder votre liberté, ne vous y frottez pas.
X/
J’ai rencontré une mini secte qui dit que les hommes sont en mauvaise santé et
ils sont morts.
X/
Dans une librairie en Espagne, je cherchais un livre et en m’adressant au
libraire, il me donne un fascicule d’Escriva Balaguer de l’Opus Dei.
X/
En Bourgogne je suis allé à une conférence qui a été suivie par une prière ou je
me suis senti manipulé par une secte au sein de l’église. Comme pour l’Opus
Dei, les prélatures personnelles sont dangereuses ; les Evêques n’ont
aucune autorité envers elles.
Q/
Quelles types de personnalités dirigent les sectes ?
R/
A la tête des sectes on trouve n’importe qui mais avec des motifs très
différents :
-
Quelqu’un qui veut dominer par goût
du pouvoir et de l’argent. Aux Etats-Unis, les sectes sont reconnues comme
églises et ne paient donc pas d’impôts ni taxes.
-
Quelqu’un qui est convaincu et
veut répandre ses idées dans le monde entier et ne tolère pas que les autres aient
des idées différentes : genre mégalo !
-
Des charlatans et des escrocs
-
Q/
Comment fonctionnent ceux qui détiennent ce pouvoir sur les autres ?
R/
Nous donnerons la définition des sectes par Jean Vernette. Il y a 4
critères :
- Sont dirigées par une seule
personne. Quel est son champ d’exercice ? L’oppression. Souvent le
Gourou viole toutes les femmes et même les envoie se prostituer dans les bars pour soi disant convertir
les hommes, tout en donnant l’argent au gourou.
- Ont une presse unique et
contrôlée. Pour les Témoins de Jehovah la presse (fascicules, sermons …)
donc le savoir vient de Brooklyn.
- Sont très riches. Mais on
ne sait pas qui encaisse. (Exemple Raëlien). Dans les sectes ont trouvent
surtout des cadres et des PDG. Les pauvres et les chômeurs qui n’ont pas
d’argent n’intéressent pas les sectes.
- Les adhérents sont coupés
de leur environnement (parents, amis, collègues de travail…).Ceux qui
travaillent pour les sectes sont exploités, on ne les laisse jamais seuls.
Ils sont conditionnés et subissent un véritable lavage de cerveau. Par
exemple la Conscience De Krishna en Russie enferme les personnes dans une
pièce vide, appuyés contre un mur et ils doivent réciter Krishna 1800 fois.
Les
sectes ont tenté de pénétrer les milieux de l’éducation et de la santé par la
formation continue (Ex : Wise Valga, une branche de la Scientologie).
X/
J’ai un neveu Rhaélien.Gravement malade (cancer) à 18 ans il a été pris en charge à l'hôpital par un
groupe de jeunes qui faisait, comme lui, de la musique. et qui a exploité son désarroi. A cinquante
ans maintenant il est guéri de son
cancer mais non de sa secte. Pendant toutes ces années il a vécu coupé de sa
famille (sans venir voir sa mère mourante) mais réapparaissant quand il s'est
agi d'héritage…. Il a fait des choses insensées avec sa secte comme marcher sur
des braises…. Rompant avec son éducation religieuse il a même fait acte
d'apostasie.
X/
J’ai une fille qui est dans l’Eglise Internationnale du Christ, section
Française. C’est un vrai endroit d’endoctrinement. Cependant question argent
elle a ouvert les yeux aux membres de sa secte.
R/
C’est dur d’avoir des enfants ou parents dans une secte. On ne peut les
convaincre, mais il faut toujours laisser sa porte ouverte.
X/
Ma petite fille qui a 14 ans a une
copine Témoin de Jehovah. Elle ne comprend pas certains de ses comportements. Que
faire ?
R/
Il faut se documenter. A la bibliothèque diocésaine on trouve des livres pour
tous les âges.
Q/
Que penser des Rose-croix?
R/
Il y a 2 sortes de Rose-croix :
-
Une a été reconnue comme mouvement
culturel, mais il faut être prudent. Ce sont des mouvements ésotériques proches
des religions orientales (culture enracinée dans l’Egypte ancienne, l’île de
Pâque) où certains initiés en savent plus que les autres et se sentent
supérieurs.
- L’autre, "Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix" est encore étiquetée
secte. Elle a des réactions sectaires, mais fait des œuvres humanitaires
respectables. Elle est un peu illuminée mais n’est pas méchante. Il s’y vit
beaucoup d’amitié et de solidarité.
Q/
Chez les témoins de Jehovah, la femme doit obéissance totale à son mari.
Pourquoi ?
R/
La secte des Témoins de Jehovah est la plus importante en nombre : ils
sont 150 000. Ils ont réécrit la Bible qu’ils nomment « Les Saintes
Ecritures du Monde Nouveau ». Ils appliquent les écritures à la lettre.
Les exégètes y ont repéré 50 erreurs.
Je
suis interpellée dans ma Foi : qu’est
ce que les gens ne trouvent pas dans nos églises ? En qui croyons
nous ? Au dieu grande Energie ou au Dieu de Jésus Christ, mort et
ressuscité ? Il faut être clair avec sa Foi : être ressuscité, qu’est
ce à dire ? A nous d’approfondir notre Foi….
La
séance est levée à 22h30.
Ou
se renseigner :
Centre
Contre les Manipulations Mentales (CCMM)
Mission interministérielle de vigilance et de lutte
contre les dérives sectaires (MIVILUDES)
Association pour la Défense de la Famille et de
l’Individu (ADFI)Prevensectes.com
Ou
s'informer sur les sectes
Le débat continue :
Ethernaute : Vos reflexions nous
intéressent. Envoyez un
courriel à l'adresse suivante : aucafedelavie@free.fr.
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